Dermatose érosive et pustuleuse des jambes : étude observationnelle prospective et multicentrique : à propos de 36 cas - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
La dermatose érosive et pustuleuse des jambes (DEPJ) est une entité méconnue, décrite par Lanigan et Cotteril en 1987. Il s’agit d’un diagnostic clinique d’exclusion ; sa physiopathologie est inconnue. L’objectif principal de notre étude était de préciser les différents aspects cliniques et évolutifs sur une série prospective de cas. Les objectifs secondaires étaient de décrire les pathologies associées, les circonstances de survenue et les examens paracliniques réalisés.
Patients et méthodes |
Quarante-cinq malades atteints de DEPJ ont été sélectionnés prospectivement par les membres du groupe d’angiodermatologie de la Société française de dermatologie dans 11 centres entre le 01/09/2013 et le 31/10/2014. Le suivi était de 180jours. Les dossiers de 36 malades ont été analysés. Les données cliniques et biologiques ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire standardisé.
Résultats |
L’âge moyen des malades était de 79,6±9,9ans avec un sex-ratio H/F de 0,2. Des carcinomes cutanés étaient présents dans 16,7 % des cas, une insuffisance veineuse dans 91,7 % des cas. Le pourcentage de patients portant une compression veineuse était stable entre l’inclusion et J180. Les lésions, bilatérales dans 53 % des cas, se situaient au tiers moyen et à la face antérieure de la jambe. Une cicatrisation complète était obtenue dans 77,8 % des cas avec un délai moyen de 2,2 mois (± 0,9), sous traitement par dermocorticoïdes (DC) dans 97,3 % de cas. Une récidive était observée dans 38,9 % des cas au cours du suivi avec un délai moyen de 2,4±1,2 mois.
Discussion |
Il s’agit de la première grande série prospective concernant la DEPJ. L’insuffisance veineuse crée un terrain d’inflammation chronique qui semble jouer un rôle dans le développement de la DEPJ. Une étude de type cas-témoins serait néanmoins nécessaire pour confirmer cette hypothèse, au vu de sa forte prévalence dans la population générale âgée. Le rôle délétère de la compression veineuse n’est pas confirmé par notre étude. Le rôle des facteurs déclenchants traumatiques semble moins prépondérant dans la DEPJ que dans la dermatose érosive et pustuleuse du scalp. Le rôle de l’héliodermie paraît également moindre. Notre étude confirme la constante sensibilité aux DC malgré une grande variabilité des schémas thérapeutiques.
Conclusion |
La DEPJ semble être une dermatose inflammatoire idiopathique particulière sur le plan topographique. Sa physiopathologie pourrait être en rapport avec une inflammation chronique favorisée principalement par l’insuffisance veineuse ainsi que certains facteurs déclenchants. À ce jour, il existe peu d’alternative thérapeutique aux DC à l’exception du tacrolimus topique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatose érosive et pustuleuse de jambe, Insuffisance veineuse
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S558-S559 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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